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19/05/15

Des migrants de Birmanie et du Bangladesh se sont livrés à des batailles féroces à coups de couteau, de machette et de barre de métal, sur leur bateau en perdition au large de l’Indonésie, ont témoigné des survivants qui parlent de 100 morts.


Dans les deux camps, les migrants évoquent des scènes terribles et sanglantes à bord du navire surchargé abandonné par son équipage la semaine dernière, les migrants désespérés se «massacrant» les uns les autres pour mettre la main sur des réserves de vivres en nette diminution.
Ces migrants figurent parmi les près 3.000 Bangladais et Rohingyas, minorité musulmane vivant essentiellement en Birmanie, à avoir touché terre ces derniers jours sur les rivages du Sud-Est asiatique après le durcissement de la politique de la Thaïlande à l’égard des trafiquants d’êtres humains.
(…) Libération


16/05/15

Rohingyas et Bangladais s’affrontent pour leur survie sur des bateaux sur le point de sombrer.
 

Washington a accentué la pression sur les pays d’Asie du sud-est pour qu’ils accueillent les milliers de migrants en perdition en mer, dont les conditions se dégradent d’après les témoignages. Rohingyas et Bangladais s’affrontent pour leur survie sur des bateaux sur le point de sombrer.
Le secrétaire d’Etat John Kerry s’est entretenu par téléphone avec son homologue thaïlandais «pour discuter de la situation des migrants dans la mer d’Andaman et évoquer la possibilité pour la Thaïlande de leur fournir des abris temporaires».
«Nous appelons les gouvernements de la région à ne pas repousser les nouveaux bateaux qui arrivent», a déclaré le porte-parole du département d’Etat Jeff Rathke. C’est jusqu’ici la politique adoptée par les pays de la région. Il a appelé les gouvernements «à travailler ensemble rapidement, d’abord et avant tout pour sauver la vie des migrants».
Le destin tragique de milliers d’exilés du Bangladesh ou de Birmanie fuyant la misère ou les persécutions dans leur pays d’origine fait écho au drame des migrants qui tentent de gagner l’Union européenne en traversant la Méditerranée.
Politique répressive
En Asie du Sud-Est, cet exode dure depuis plusieurs années mais il prend depuis quelques jours une tournure particulièrement catastrophique. Les filières clandestines se retrouvent soudain désorganisées par la nouvelle politique répressive de la Thaïlande.
Ne pouvant plus se rendre dans ce pays, traditionnelle voie de passage, les trafiquants ont donc abandonné en mer près de 8000 migrants.
«Ils étaient en train de s’entretuer»
Certains ont tout de même réussi à rallier ces derniers jours les côtes malaisiennes et surtout indonésiennes où la police a décrit des scènes terribles de migrants se jetant par-dessus bord, avant d’être récupérés.
«Ils étaient en train de s’entretuer», a dit Sunarya, chef de la police de la ville de Langsa, où des centaines de migrants ont débarqué vendredi. «Comme le bateau était surchargé, il fallait se débarrasser d’une partie des gens, qui étaient probablement en train de se défendre».
Abandonné cette semaine par le capitaine et l’équipage, ce bateau a été repoussé d’abord par l’Indonésie puis par la Malaisie. Les vivres venant à manquer, les deux groupes – Rohingyas d’un côté et Bangladais de l’autre – se sont alors affrontés pour obtenir le peu de nourriture qui restait, a expliqué Mohammed Koyes, survivant bangladais.
Les affrontements se sont encore amplifiés lorsque le bateau a commencé à sombrer, ajoute Mohammed Amin, que d’autres passagers ont jeté à la mer. Il a dérivé six heures avant d’être secouru.
 
(…) TdG.ch

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