Sur les 170 000 réfugiés arrivés sur les côtes italiennes en 2014, 115 000 ont pu faire l’objet d’une fiche d’identification : failles de la sûreté et mystère des Centres d’identification et d’expulsion. (…)
Ce sont les services de renseignement qui lancent l’alarme: “Le refus fréquent des réfugiés de se soumettre aux procédures d’identification – a des répercussions sur l’efficacité des activités de contrôle et de reconnaissance”. Ces chiffres ont fait l’objet d’un rapport et la police ne l’a pas démenti.
Lors des derniers échanges en 2015 avec le Parlement sur la politique de sûreté, les services de renseignement n’avaient pas donné de chiffres mais avaient soulevé les failles du système. Au-delà du fait que le Marocain Touil Abdelmajid ait pu avoir un rôle ou non dans l’attentat au musée du Bardo à Tunis, cela met en exergue la fragilité de la procédure d’identification. En effet, Touil avait été enregistré au Port Empedocle quand il a débarqué le 17 février de la Libye mais sous un faux nom. On a retrouvé sa vraie identité grâce à la dénonciation de la perte de son passeport par sa mère. (…)
Source