Une association anglaise veut sensibiliser les Européens aux dangers de l’excision. Elle a concocté une campagne choc.
L’enjeu de la campagne est d’informer les femmes touchées, souvent issues de l’émigration africaine, pour éviter qu’elles perpétuent cette barbarie sur leurs filles. (…)
Cette pratique trop répandue, qui constitue une tradition culturelle dans certains pays d’Afrique et en Indonésie, ne peut être associée ni à un groupe religieux ni à certaines couches sociales. Elle relève surtout d’une discrimination absolue puisqu’elle est considérée comme nécessaire à l’éducation d’une jeune fille et assurerait sa virginité prénuptiale tout comme sa fidélité conjugale.
C’est pour s’opposer à cet usage ancestral que l’association britannique de lutte contre les mutilations génitales féminines 28 Too Many a lancé, fin avril, sa nouvelle campagne de sensibilisation. Six affiches sur lesquelles apparaissent six drapeaux, exclusivement européens, mutilés en leur centre et tachés de sang sous le slogan « Les mutilations génitales féminines n’ont pas uniquement lieu dans des endroits reculés ».
L’association, qui tire son nom des 28 pays africains où cette pratique barbare est majoritairement pratiquée, souhaite attirer les consciences occidentales sur un point méconnu de ce fléau : l’Europe en est de plus en plus concernée. (…)
« Les MGF ne sont pas pratiquées exclusivement en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie mais également ici, en Europe, au pas de notre porte. Cette campagne sensible inclut visuellement le concept que l’excision n’est pas un problème oublié des esprits mais un réel risque pour plus de 60 000 jeunes filles au Royaume-Uni », explique le Dr Ann-Marie Wilson, présidente et fondatrice de 28 Too Many. (…)
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