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Agression, cambriolages, attaques à la voiture-bélier… Evelyne Curateau a tout connu depuis qu’elle a ouvert son bar-tabac, il y a 17 ans. Le week-end dernier, son commerce a été victime du 28e méfait depuis son ouverture.


Elle se dit «angoissée de travailler dans des conditions pareilles». Evelyne Curateau, la patronne du Saint-Yon, le bar-tabac du centre commercial La Fontaine, à Lésigny (Seine-et-Marne), n’en peut plus.
Comme en mars dernier, les voleurs ont forcé son rideau de fer, avant de repartir avec la caisse et des cigarettes. Deux attaques à la voiture bélier y ont aussi eu lieu en 2010 et 2012. Le fils d’Evelyne Curateau s’est, lui, fait agresser au marteau pour la recette qu’il transportait, il y a un peu plus d’un an.
«Lésigny n’est pas la petite ville tranquille qu’on imagine, assure, lasse, Evelyne Curateau. Il y a beaucoup de délinquance ici. Mais rien n’est fait.
Financièrement, le commerce d’Evelyne Curateau lui coûte «très cher». « 1 200 € de franchise», dit-elle sur son assurance, avec laquelle elle a eu quelques soucis par le passé. Aujourd’hui, la patronne de 63 ans en a donc «marre», jusqu’à avoir envie de vendre : «Mais cela ne va pas être évident, reconnaît-elle. La situation risque de faire peur à un éventuel acheteur. Je regrette vraiment d’avoir ouvert ici.»
«Il ne faut pas tomber dans la psychose. Nous avons eu 36 % de cambriolages en moins en 2014 par rapport à 2013», souligne Michel Papin, le maire (UMP), soucieux de l’image de sa ville.
Le Parisien

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