Addendum
Un syndicaliste CGT dénonce des bandes qui «veulent imposer leurs lois».
Pour Denis Vavassori, représentant syndical CGT de la Tour Eiffel, il y a urgence pour les forces de l’ordre à intervenir. Les bandes de pickpockets qui détroussent les visiteurs s’en prennent désormais au personnel qui tente de secourir les touristes pris pour cible. Menaces de mort et intimidation sont le quotidien des employés.
De plus en plus nombreux, les pickpockets arrivent par équipe de six ou sept qui chacune occupe le parvis et les étages de la tour. Là, ils s’en prennent aux visiteurs qu’ils détroussent. Ils prennent pour cible les étrangers et, parmi eux, les Asiatiques qui, malgré les liasses de billets dans leurs poches, sont les moins vigilants. On assiste désormais à des bagarres entre bandes qui se disputent les emplacements. Il règne une ambiance qui n’est pas acceptable. Il y a aux abords du monument des équipes qui proposent en toute illégalité des «pousse-pousse» aux touristes, d’autres qui demandent aux visiteurs de signer des pétitions «bidons» et il y a ces vols à répétition dont sont victimes les touristes.
«La police est tellement peu visible, qu’ils ont un véritable sentiment d’impunité. Ils se sentent désormais sur leur territoire et veulent imposer leurs lois.»
Les équipes de voleurs prennent en photo les employés en les menaçant de mort. Certains employés ont été suivi jusqu’au métro par des pickpockets. Il n’y a pas eu d’agressions mais c’est ce que l’on redoute aujourd’hui: qu’il y ait un jour un coup de couteau malheureux contre un employé. […] Le Figaro
La Tour Eiffel était fermée au public vendredi matin en raison d’un droit de retrait exercé par ses salariés qui protestent contre la recrudescence des pickpockets sur le monument parisien, a-t-on appris de sources concordantes.
Dans un communiqué, les salariés de la Tour Eiffel expliquent qu’une « majorité d’entre eux » ont choisi de « faire valoir leur droit de retrait » en raison d’une « recrudescence des agissements des pickpockets sur la Tour Eiffel et suite à plusieurs agressions et menaces ».
La Tour Eiffel n’a « pu ouvrir ses portes au public à 9h30 », précise de son côté la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE), en charge de la gestion du monument. Elle déplore dans un communiqué la situation et « regrette que les visiteurs déjà présents sur le parvis soient pénalisés ».
Les salariés disent vouloir obtenir des « garanties formelles de la part de la direction afin que des mesures pérennes et efficaces soient prises pour mettre fin à ce fléau dont sont victimes, quotidiennement, de nombreux touristes »…
Les échos