Christian Losson , Michel Henry , Sylvain Mouillard et Luc Mathieu 22 décrypte dans Libération dans Libération les phénomène migratoires et “désamorcent” dix “idées fausses”.
Afflux ingérable, cheval de Troie du terrorisme, l’UE première touchée… Fabulations et idées reçues sur les migrants sont légion, souvent relayées par les gouvernements.
«La France n’est plus un pays d’immigration de masse, c’est fini depuis longtemps», résume El Mouhoub Mouhoud [membre du conseil scientifique du Think Tank Terra Nova], professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine. Depuis 1974, précisément, date de l’arrêt de l’immigration de travail.
1. Il y a une déferlante sur l’Europe via la méditerranée
Cet afflux doit toutefois être rapporté à la taille de l’Union européenne : les migrants illégaux arrivés en 2014 représentent 0,05% de la population. Une masse importante mais gérable si tous les pays y prenaient leur part, comme la Commission européenne le suggère. […]
4. Il y a toujours plus d’immigration, et elle appauvrit les pays d’origine
Où vont les 31,3 millions de migrants africains ? Principalement, ils restent sur leur continent (15,3 millions), mais 8,9 millions viennent en Europe, selon l’ONU.
Cela dit, le phénomène d’immigration va croissant. Depuis 1990, le nombre de migrants a augmenté de 53 millions (+65%) dans les pays du Nord et de 24 millions (+34%) dans ceux du Sud. Et cette augmentation tend à… augmenter : dans la décade 1990-2000, elle croissait de 2 millions par an, puis ce ratio annuel est passé à 4,6 millions en 2000-2010. Depuis 2010, il est retombé à 3,6 millions par an. En 2012, selon Eurostat, l’Europe des Vingt-Sept a accueilli 1,7 million de migrants extracommunautaires (et autant de migrants intracommunautaires).
5. La France est un pays d’immigration massive
En moyenne, 200 000 immigrés entrent en France tous les ans, soit 0,3% de la population totale. C’est moitié moins que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il faut retrancher à ces arrivées les départs, évalués par l’Insee à 60 000 personnes. […]
8. Des terroristes peuvent se glisser parmi les migrants
{…] “Il est beaucoup plus efficace pour les groupes jihadistes de recourir à des gens qui sont déjà sur place, quitte à les recruter à distance.” […]