L’armée tunisienne, fortement sollicitée pour lutter contre le terrorisme, est confrontée à un nouvel incident tragique. En son cœur : une caserne.
Ce lundi matin, des tirs ont retenti dans la caserne de Bouchoucha, située entre le Bardo – où se situent l’Assemblée des représentants du peuple et le musée – et Bab Saadoun, lieu d’où partent les louages (taxis collectifs). Plusieurs milliers de membres des forces armées sont regroupés sur ce site de l’armée nationale qui abrite notamment le tribunal militaire, la caserne militaire, la base des forces d’interventions de la police (les BOB, la Brigade antiterroriste, qui compte 140 hommes…), le centre d’arrestation de la police, la direction des brigades économiques…
Cette fusillade pose de nombreuses questions. La première version officielle délivrée par le porte-parole du ministère de la Défense, qui se refuse à parler d’un acte terroriste, évoque un caporal interdit de port d’armes ayant dérobé un fusil et ouvert le feu sur les militaires. L’auteur de la fusillade serait Mehdi Jemili, 30 ans, originaire de Bir Ezitoun, à Tebourba (30 kilomètres à l’ouest de Tunis). Il a été tué. Le bilan provisoire fait état de 5 morts et de 15 blessés, dont certains dans un état grave. Tous ont été emmenés pour être soignés à l’hôpital militaire de Tunis, tandis que le quartier a été bouclé et l’école primaire située à proximité des lieux évacuée. […]