Verdun. C’est un vrai symbole de la Grande Guerre que l’on a massacré en Meuse sur la commune des Éparges. Le monument du 160e RI, le régiment de Maurice Genevoix, a été délesté de son bas-relief réalisé sans doute en fonte. Inauguré en 1935, il aura résisté à la Seconde Guerre mondiale mais pas à la détermination des vandales. Il a été attaqué à la masse pour le décoller du monument de pierre.
L’œuvre est signée de Maxime Del Sarte, un sculpteur, ancien des Éparges où il a perdu son bras gauche en janvier 1916. Un Poilu revenu de l’enfer qui continua à sculpter le métal et la pierre avec un seul bras.
Le monument est élevé « aux revenants » du 106e et du 132e RI. Car « c’est ici qu’ont explosé les premières mines le 17 février 1915 », confie Patricia Pierson, la présidente de L’Esparge accompagnée de membres de l’association de mise en valeur du patrimoine.
Une main squelettique de pierre sortan du monument, quelques crânes de l’autre côté. Un visage les yeux fermés et ces mots : « Je crois ». En plein centre, le bas-relief représentait une Jeanne d’Arc casquée tenant dans ses bras un poilu mort sur un drapeau. Par terre, le casque Adrian ceint des lauriers de la gloire et d’une couronne d’épines. Une pietà en quelque sorte.
Un vol qui intervient en pleine commémoration des combats des Éparges. Cent ans tout juste que la terrible bataille s’est déroulée. […]
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Le monument original :
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