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Dirigé par l’historien Olivier Wieviorka, “La France en chiffres de 1870 à nos jours” (Perrin) retrace, statistiques à ­l’appui, l’histoire politique, économique, sociale et culturelle de la France depuis la proclamation de la IIIe République. De l’allongement considérable de l’espérance de vie à la démocratisation scolaire, en passant par la disparition de la paysannerie ou l’égalité des sexes, il ­raconte les révolutions qui ont marqué les cent cinquante dernières années.
Le sommaire de l’ouvrage (10 pages sur 666 sont consacrées à l’immigration)
D’une élite cultivée à la massification scolaire
Le contraste entre la France scolaire des débuts de la IIIe République et celle d’aujourd’hui est saisissant. Dans les ­années 1870, à peine 1  % d’une génération obtenait son baccalauréat  : un petit siècle et demi plus tard, la proportion ­dépasse les 70 %. Dans les années 1870, la France comptait à peine 10 000 étudiants, elle en recense 200 fois plus aujourd’hui. Dans les années 1870, les professeurs de l’enseignement supérieur étaient au nombre de 500, ils sont près de 100  000 actuellement.

Le déclin du mariage
A la fin du XIXe siècle, le mariage était encore le socle incontournable de la ­famille  : il représentait la seule forme d’union respectable dans un monde où les «  filles-mères  » et les «  bâtards  » étaient durablement frappés du sceau de l’infamie. […]Un gros siècle plus tard, le mariage n’est plus une obligation sociale mais une ­simple «  question de conscience personnelle  », selon les mots de la sociologue du droit Irène Théry. […]

Cette révolution familiale a été parachevée par la loi de 2013 sur le « mariage pour tous », qui autorise les couples de même sexe à se marier et à adopter des enfants.

La fin du catholicisme majoritaire
Dans les années 1870, le catholicisme français est à son apogée  : à cette période, le clergé français dispose de plus de prêtres, de frères et de sœurs qu’au ­lendemain de la Révolution, en 1790, et plus de lieux de culte qu’au début du XIXe siècle. «  Terre de chrétienté et de laïcité, la France, “fille aînée de l’Eglise”, a donné un tiers des saints du catholicisme, peut-on lire dans l’ouvrage dirigé par Olivier Wieviorka. […] La lente agonie de la paysannerie
Les agriculteurs représentaient 50 % des actifs en 1870, ils sont moins de 4  % aujourd’hui. […] La révolution de l’égalité des sexes
[…] Alors que les Australiennes, les Finlandaises, les Danoises, les Allemandes et les Britanniques votent depuis des décennies, il faut en effet attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour que les femmes françaises puissent se rendre aux urnes. Elles gagnent ensuite le droit de travailler sans l’autorisation de leur mari (1965), le droit à la contraception (1967) et le droit à l’avortement (1975). […] Le Monde

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