À Compiègne, dans la nuit du mercredi au jeudi 28 mai, la police a dû disperser un groupe de jeunes qui lui jetaient des pierres dans le quartier du Clos-des-Roses.
Il est 23 h 30, dans la nuit de mercredi à jeudi, lorsque la police compiégnoise reçoit un appel d’un habitant. Un vol de scooter est en cours à proximité du square Hector-Berlioz, dans le quartier du Clos-des-Roses. L’occasion d’un flagrant délit. Mais lorsque la patrouille de la Brigade anti-criminalité (BAC) se rend sur place, la situation dégénère.
« Un groupe d’une vingtaine de jeunes s’est rassemblé et a commencé à jeter des pierres », explique-t-on au commissariat. Pas sur les agents, ni sur les voitures, mais par-dessus leur tête, « avec la volonté de nous intimider, de nous faire quitter les lieux ». Des renforts sont immédiatement mobilisés. La police municipale se joint au dispositif, surveillant les abords du quartier, vérifiant notamment qu’il n’y a pas d’autres attroupements. Au total, une quinzaine de fonctionnaires sont sur place.
Les jeunes du Clos-des-Roses ne se sont pas calmés pour autant, continuant à lancer des pierres vers les policiers. La décision est prise de les disperser. Casqués et protégés par des boucliers – l’équipement standard – les agents ont ainsi effectué deux tirs de grenades lacrymogènes. Ils ont également fait usage de leurs lanceurs de balles de défense (LBD). Des sortes de flashball, avec des balles en caoutchouc, mais en plus moderne. […]
Il n’y a pas eu d’interpellation et, aucun dégât n’étant à constater, il ne devrait pas y avoir de poursuites.
Jeudi matin, une habitante faisait part d’une atmosphère étrange. « D’habitude, il y a toujours du monde ici et là, c’est très très calme. » Interrogé, un homme hausse les épaules : « C’est malheureusement de plus en plus fréquent. »
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