Les deux prévenus qui ont semé le trouble dans une cité de Perpignan et agressé des policiers ont été condamnés.
Le 15 avril dernier, une vaste opération de contrôle est diligentée à la cité des Baléares, à Perpignan. Une trentaine de fonctionnaires sont envoyés sur place, quelques membres de la police municipale viennent en outre appuyer les hommes de la sûreté départementale. Tout se passe dans le calme jusqu’au moment ou un jeune garçon soupçonné d’être en possession de stupéfiants prend la fuite devant les policiers. Il est rattrapé et menotté. Un attroupement se forme très vite.
Dans leur procès-verbal de synthèse, les officiers expliquent qu’un jeune homme vient les provoquer et se met à les insulter. Un autre résident arrive à son tour, il commence par calmer les jeunes mais se met lui aussi à injurier les intervenants. Il enlève son blouson et se met en position de combat. Une véritable bagarre s’ensuit. Des fonctionnaires prennent des coups. Au sol, menottes aux poignets, l’homme arrive encore à mordre jusqu’au sang l’un des policiers.
Le jeune homme qui, le premier a invectivé les “intrus” est lui aussi interpellé. Son copain ne se contrôle plus, il lance des menaces de mort à l’envi. Il aurait même dit, “Je vais sortir la kalach”. Hier, mercredi, face à leurs juges, les deux jeunes prévenus font profil bas. Ils ont retrouvé leur calme. Certes, expliquent-ils, ils ont proféré des insultes “en réponse à celles des policiers”. Mais aucune menace de mort. Et le mot “kalachnikov” n’a jamais été prononcé. Oui, il y a bien eu morsure, “car j’étouffais avec cette jambe qui m’écrasait la poitrine”. Des dénégations qui font bondir Mes Castello et Auset, avocats des parties civiles :“Cette audience est détestable. Des prévenus qui nous disent être victimes de provocations policières… C’est scandaleux ! Et vous, Monsieur, vous dites avoir voulu être médiateur, vous trouvez avoir été un exemple pour les jeunes ?” […]
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