La police parisienne a arrêté neuf adolescents, dont huit mineurs, soupçonnés de nombreux vols avec violence contre des passagers du RER D.
C’est un phénomène qui vaut à la ligne du RER D sa triste réputation : les “vols-vio” en langage policier, pour “vols avec violence”. Les adeptes de cette méthode, brutale et rapide, affectionnent les transports en commun, à l’instar de la ligne D – en particulier le tronçon au sud de Paris, dans l’Essonne. Mercredi matin, la police parisienne a interpellé neuf d’entre eux, dont huit mineurs, âgés de 15 à 17 ans. Déjà connus des services de police, ils sont soupçonnés d’avoir commis, depuis plusieurs mois, de nombreux vols avec violence contre des passagers de la ligne.
Depuis près de six mois, les agents de la Brigade des Réseaux ferrés enquêtaient sur une série de vols et d’agressions dans les rames du RER D. Dans leur ligne de mire, un seul et même groupe. Le point de départ de l’affaire remonte à décembre 2014, lorsque les policiers surprennent les suspects en flagrant délit.
Sept victimes en trois jours. En l’espace de trois jours seulement, les adolescents ont détroussé et agressé sept voyageurs, entre des gares de l’Essonne et de la Seine-et-Marne : Melun, Le Coudray-Montceaux, Savigny-le-Temple, etc. Des vols avec violence commis presque à chaque fois entre 16h30 et 19 heures, à l’heure du retour du travail. C’est à partir de l’interpellation de deux suspects, juste après leur forfait, que les policiers, aidés notamment par la vidéosurveillance, ont pu remonter vers d’autres membres du groupe.
L’heure de pointe, moment privilégié par les voleurs. Le mode opératoire des agresseurs était presque toujours le même. Avec à la clef, le même type de butin : sacs à main, sacs de sport ou téléphone. Les malfaiteurs, par groupe de trois ou quatre, menacent un passager et lui demandent l’objet convoité. En cas de refus la victime reçoit – dans le meilleur des cas – quelques gifles, mais le plus souvent, une pluie de coups.
Coups de poings au visage. L’une d’entre elles, ayant refusé de céder, a écopé de trois coups de poing à l’œil et au visage, qui lui ont valu cinq jours d’ITT. Une femme, elle, a été traînée au sol alors qu’elle tentait de résister à l’un des garçons lui arrachant son téléphone portable. Enfin, un autre passager s’est d’abord fait dérober son téléphone. Avant d’être immobilisé, debout, par l’un des suspects tandis qu’un autre le fouillait, pour trouver 50 euros dans sa poche et prendre la fuite.
Au total, les neuf jeunes hommes interpellés sont soupçonnés d’une quinzaine d’agressions dans le RER, mais aussi en gare. Placés en garde à vue, ils doivent être déférés devant un juge, jeudi, au parquet d’Evry.
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