Alors que les associations s’alarment depuis plusieurs jours de l’impact humain, sanitaire et financier de la prostitution sur la société, les services d’enquête poursuivent les opérations de démantèlement de filières.
Mercredi matin, une vaste opération policière coordonnée par les enquêteurs de l’Office central de répression de la traite des êtres humains (OCRTEH) de la police judiciaire, ainsi que la police judiciaire de Lille et la sûreté départementale de l’Isère, ont mené deux actions conjointes à Lille et Grenoble où ils ont interpellé treize personnes, qui ont depuis été mises en examen et incarcérées.
Voilà plus d’un an que les enquêteurs spécialisés avaient identifiés la présence de jeunes prostituées roumaines qui venaient de s’implanter dans le quartier du Vieux Lille, et en périphérie de l’agglomération grenobloise. « Les surveillances ont permis d’identifier les têtes de réseau, qui usaient d’une violence inouïe à l’encontre de ces jeunes filles », explique Jean-Marc Droguet, chef de l’OCRTEH.
« Il s’agit de jeunes mineures venues de Roumanie, certaines suites à des enlèvements, qui étaient régulièrement droguées par leurs proxénètes avant d’être jetées sur la voie publique », poursuit-il. D’après les témoignages des jeunes filles – dont près d’une quarantaine ont été identifiées – elles étaient contraintes de réaliser entre cinq à dix passes quotidiennes, pour un montant compris entre 30 à 50 euros.
Mercredi matin, les enquêteurs sont passé à l’action après que le chef de réseau présumé a regagné la France, suite à un court séjour en Roumanie. Outre ce dernier, les policiers ont procédé à l’arrestation de onze personnes implantées à Lille et Grenoble, alors que l’un des principaux lieutenants a été interpellé en Roumanie. Mis en examen pour proxénétisme aggravé par un juge lillois, les suspects ont été incarcérés, tandis qu’une partie des jeunes victimes ont été prises en charge par des associations. […]
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Merci à mordoreck