Dans un communiqué diffusé le 27 mai, la démission collective de l’intégralité des membres du conseil d’administration et du comité d’organisation de l’antenne locale du département du Rhône, comprenant les importantes villes de Lyon, Villeurbanne ou encore Vénissieux.
«Dans un contexte de montée de l’islamophobie et du racisme, rester silencieuses sur des lois qui discriminent et stigmatisent une population, toujours la même, c’est laisser la possibilité au racisme de s’exprimer en récupérant insidieusement les arguments féministes», ajoute le communiqué.
Les militantes dénoncent d’une part le «fonctionnement pyramidal, parisianiste et centralisé, reflet d’une société inégalitaire et d’un ordre établi, (qui) n’est plus supportable», qui explique, selon elles, «l’impossibilité de mener des débats sur des sujets cruciaux malgré des demandes répétées de la part des antennes locales d’ouvrir une réflexion sur ces thématiques».
Surtout, elles reprochent des silences complices sur la question des femmes musulmanes, voilées notamment. «Nous ne pouvons plus militer au sein d’une association qui refuse de se positionner sur certains sujets, laissant ainsi l’islamophobie gangrener la société alors que les femmes en sont les premières victimes».
Ces démissionnaires du Rhône n’en restent pas moins féministes et souhaitent s’inscrire clairement «dans un féminisme qui croise toutes les oppressions et qui donc en déconstruit toutes les facettes», un féminisme « inclusif ».