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La police a démantelé ce lundi matin, lors d’une vaste opération, une bande qui organisait le racket d’un grand chantier routier à Marseille, a-t-on appris de source proche du dossier.

Les policiers de la Sécurité publique ont interpellé onze personnes, placées en garde à vue pour extorsion en bande organisée, travail dissimulé et infractions à la réglementation des activités de sécurité. Elles sont soupçonnées d’avoir racketté une filiale du groupe Bouygues […] L’opération de ce lundi matin a mobilisé 110 hommes de la Sécurité publique, du groupement interrégional de la police judiciaire (Gir), ainsi que des personnel de l’Urssaf, du Trésor public et du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), chargé de l’agrément des sociétés de sécurité. […] Source


L’affaire rassemble à elle seule tous les maux d’une ville : la peur, le silence face à la toute-puissance des bandes de voyous… […] L’affaire commence en octobre 2014. Des individus d’une quarantaine d’années, se présentant comme des gestionnaires d’une société de sécurité, proposent leurs services… […] En réalité, cette proposition fait office d’avertissement… Et c’est la viabilité du chantier qui est en train de se monnayer. […] Le 26 janvier dernier, c’est une foreuse, la plus grande d’Europe, ainsi que des pelleteuses mécaniques qui sont parties en fumée. Selon le rapport de l’expert, les dégâts s’élèvent à deux millions d’euros et quinze jours de retard sur le chantier ! […] Une fois un accord trouvé entre les présumés malfaiteurs et les entreprises de bâtiment, le chantier ne risque plus rien et les actes de malveillance à répétition s’arrêtent du jour au lendemain. […] […] selon une source judiciaire; les sociétés moins importantes que Bouygues ont peur de défier ces individus qui peuvent ruiner en quelques instants des mois de chantier. […] De petites entreprises qui ne connaissent pas la crise. Elles proposent même (un comble) des tarifs intéressants et légèrement en dessous des prix du marché. Dans les faits : ils ne déclarent rien, ne paient pas de charges et se partagent le butin à l’abri de l’administration fiscale.[…] Ils cumulent emploi et activités parallèles, mais aussi des chômeurs avec voitures de luxe adeptes de vacances dans des stations de ski huppées… L’employé de la société de transport passait ainsi ses journées à s’occuper de sa “société” tout en étant en arrêt-maladie… […] “On est au cœur d’une économie souterraine d’une grande envergure”, selon le commissaire Corti. […] Source

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