Il y a six mois, nous avions rencontré un groupe d’habitants de la rue Aristide-Briand, qui se disait victime de dégradations quotidiennes faites par des collégiens. Aujourd’hui, la situation est loin de s’être améliorée pour certains riverains, qui lancent un ultime appel au secours.
Dans la rue Aristide-Briand, on n’en peut plus. Des mois, voire même des années que les collégiens mènent la vie dure aux habitants. C’est une famille au bord de la crise de nerfs qui accepte de témoigner. Ces violences quotidiennes ont fini par avoir raison de leur patience. Ils ne quittent quasiment plus leur domicile depuis plus de six mois.
Des crachats, des coups ou de l’urine sur les portes, des voitures détériorées… Leur maison, située à quelques pas du collège Paul-Langevin, est devenue la cible privilégiée d’un groupe de collégiens. Patrick*, le propriétaire, en a assez de se laisser faire.
Chaque jour, il tient un registre des différents problèmes dont il est victime. […]
La semaine dernière, en voulant protéger sa porte, Patrick a pris un coup sur le ventre par un jeune qui passait par là. « Tous les jours, on nous insulte, on nous menace de mort. Même la nuit, je dors habillé au cas où ils viendraient . » […]
Depuis quelques jours, ça bouge en mairie, qui semble avoir pris conscience du ras-le-bol des habitants. Le référent du quartier Beaurepaire, Philippe Beaujard, s’est rendu sur place dès qu’il a eu écho du problème, vendredi dernier. Du côté de la police, Luciano Rizieri, délégué à la cohésion police-population, l’assure, « la police ne lâchera pas les habitants et met tout en œuvre pour solutionner le problème au plus vite ». En attendant, Patrick et sa famille dorment la peur au ventre. […]
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