Une vaste opération de police a été organisée, mardi 2 juin, pour évacuer le campement de la Chapelle à Paris, dans le 18e arrondissement. Entre les stations Barbès et La Chapelle, plus de 380 migrants étaient installés sous le métro aérien depuis huit mois, dans des conditions d’hygiène catastrophiques et l’indifférence générale.
Mardi matin, vers 6 h 30, les migrants ont été rassemblés sur le terre-plein central dans un périmètre de sécurité établi par les forces de l’ordre. Une douzaine de véhicules de la police étaient sur place, ainsi que des bus pour conduire les occupants vers des centres d’hébergement. Diverses associations, dont Emmaüs, étaient également présentes pour organiser des points d’accueil et répartir les migrants entre différents hébergements.
Peu après 7 heures, une vingtaine de personnes se sont rassemblées à proximité du campement, scandant « Solidarité avec les réfugiés ! », « Des papiers pour tous ! » ou encore « Des logements pour tous ! ». « Si on est là, c’est une garantie que ça se passe bien », a affirmé le directeur général de France Terre d’asile Pierre Henry, estimant toutefois qu’« il serait beaucoup mieux de prévenir ce genre de situations » par un « travail avec les associations ».
(…) Le Monde