Deux gendarmes du GIGN, le corps d’élite de la gendarmerie française, ont été blessés en mars à N’Djamena lors d’une fusillade aux circonstances confuses avec des membres des services tchadiens enquêtant sur un trafic d’armes, selon des sources proches du dossier.
Nés en 1972 et 1975, selon une de ces sources, ces deux adjudants-chefs effectuaient une mission de trois semaines de formation de militaires locaux, comme en effectue régulièrement leur unité, le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale.
Dans la soirée du 27 mars, veille de leur départ, ils se rendent à un rendez-vous fixé au téléphone par un de leurs élèves, un gendarme tchadien. Ce stagiaire était en fait surveillé par les services de renseignement de son pays dans le cadre d’une enquête sur un trafic de kalachnikov, ont rapporté à l’AFP les sources proches de l’enquête.
Les gendarmes ont expliqué que le rendez-vous était destiné à remettre au stagiaire un disque dur avec des données sur le cours qu’ils avaient prodigué, ont expliqué les sources. Selon une autre version détaillée par ces sources, le Tchadien leur aurait proposé des armes. L’enquête diligentée au Tchad a notamment pour but de déterminer quelle a été l’attitude des gendarmes français face à cette offre. Selon une des sources, ils auraient expliqué n’avoir pas fermé la porte car cela les intéressait en terme de renseignement.
Arrivés en fin de soirée sur le lieu du rendez-vous dans une voiture banalisée, en lieu et place du gendarme tchadien, ils trouvent des civils armés. S’ensuit un échange de coups de feu, à la kalachnikov côté tchadien, au Glock pour les Français. Deux Tchadiens sont légèrement touchés, tandis que les deux militaires français sont blessés, le plus âgé très grièvement au thorax, ses jours étant un temps en danger. Ils parviennent toutefois à prendre la fuite et à se réfugier dans le centre de commandement militaire français situé non loin de là.
(…) L’Orient – Le Jour