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Ras-le-bol généralisé parmi les bénévoles qui s’occupent des migrants massés à Calais. Depuis ce début de semaine, plusieurs se sont mis en « congé » de leur action.
Les associations se sont réunies mardi. Certains envisagent purement et simplement de mettre un coup d’arrêt à leur accompagnement autour du centre d’accueil de jour Jules-Ferry, pour laisser l’État seul, face à une situation qu’ils l’accusent d’avoir créée.

Au moins 2.500 migrants sont actuellement massés à Calais…

Seuls une centaine de femmes et d’enfants dorment à l’intérieur. Les autres campent dans la nouvelle « jungle », encadrée par des centaines de policiers.

Lundi, la préfecture indiquait qu’elle avait mobilisé sur place « deux policiers pour trois migrants », afin de faire baisser la tension entre communautés (Soudan, Érythrée, Afghanistan…).

Sur son blog Passeurs d’Hospitalité, Philippe Wannesson décrit comment le traitement en urgence, mi-mai, de dizaines de dossiers de demandeurs d’asile érythréens a encore aggravé la méfiance entre les nationalités. Même quand il agit, l’État se trompe ? « Moi ça fait 15 mois que j’attends, c’est bien pour les Érythréens, mais ce n’est pas juste », témoigne Kamal, arrivé du Tchad par la Lybie, l’an dernier. […] « Je n’en peux plus », explique alors DomDom d’une voix éteinte. Chaque jour, avec sa compagne, il apportait un générateur aux migrants pour qu’ils rechargent leur portable, ou écoutent simplement de la musique. Mais ce mercredi, il n’est pas venu.
« Je suis tellement à bout que, depuis hier, je pleure chaque fois que j’en parle », résume DomDom. Il ne sait pas quand il aura la force de revenir avec sa musique et son générateur. En attendant, il s’occupe de mineurs étrangers isolés, qu’il a pris sous son aile. Il appelle ça « faire une pause ».

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