Le gouvernement espagnol a rejeté la demande de la Commission de placer des réfugiés sur son territoire, affirmant que l’exécutif européen ne prenait pas suffisamment en compte le taux de chômage élevé du pays.
C’est une fin de non-recevoir sans appel que l’Espagne a opposée à la Commission européenne sur la question délicate de la répartition des migrants entre les États membres. « Je ne suis pas d’accord avec les critères qu’ils utilisent. Nous devons revenir sur ce sujet pour déterminer les capacités de chaque pays », a affirmé le ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel García-Margallo. La proposition de l’exécutif devrait être « proportionnée, juste et réaliste », a-t-il déclaré.
Le projet de la Commission demande aux 28 États membres d’accepter des demandeurs d’asile en fonction de leur taille, de leur économie, de leur taux de chômage et de leur population. (…)
Selon ces indices, il a été demandé à l’Espagne d’accueillir 4 288 des 40 000 demandeurs d’asile (pour la plupart Syriens et Érythréens) vivant actuellement en Italie et en Grèce et en attente de replacement à travers l’UE sur une période de deux ans.
Cela représente donc 10,72 % du total (à l’origine, le quota fixé par la Commission pour l’Espagne était de 9,1 %), soit beaucoup moins que l’Allemagne et la France, avec respectivement 21,91 % et 16,88 %. (…)