Au début, il y avait le conte de fées néocolonialiste, cette main-d’œuvre bon marché que l’on allait chercher au bled pour faire tourner les usines du Nord. Il y a, aujourd’hui, cette intégration en pointillé que symbolisent ces enfants de la troisième génération d’immigrés turcs devenus allemands faisant un triomphe au Premier ministre Erdogan en visite dans leur pays. Une façon de « retrouver une patrie », dit l’un d’eux.
Dès le début, il y avait ces problèmes d’odeurs de cuisine exotique qui dérangeaient les Européens « de souche » et allaient dégénérer, des années plus tard, en mouvements politiques xénophobes. Ce film pâtit cependant d’être mal balisé : les archives n’étant pas datées et le commentaire, inexistant, la problématique manque de mise en perspective et de jalons.
Documentaire de René Roelofs et Paul Scheffer (2013). Diffusé le 9 juin sur Arte