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Éric Bongo, proviseur d’un lycée dans l’Essonne, a décidé d’interdire le “tchip” dans son établissement. Cette onomatopée, majoritairement utilisée par les personnes afro, est déjà bannie de plusieurs collèges et lycées. Est-ce justifié ? Que signifie-t-elle ? Réponse de Yaotcha d’Almeida,”tchipeuse”, qui sait de quoi elle parle : elle a grandi avec un père togolais et une mère antillaise.

Conclusion de l’article : “Continuer à faire un parallèle simpliste entre le tchip et les élèves noirs sans prendre en compte les éléments que j’ai cités, c’est participer à une stigmatisation dont nous pourrions tous nous passer.

Aujourd’hui, la pratique du tchip est partagée par des élèves de toute origine, or elle est présentée par certains comme un effet pervers lié à une immigration, qu’on associe bien vite à un problème d’intégration. Il n’est pas uniquement utilisé par des adolescents noirs ou originaires de cultures afro.

Comme dans toute situation de rencontre, il y a eu interpénétration d’éléments culturels. Ici on constate juste le passage du tchip de cultures afro (africaines, caribéennes et indo-océaniennes où il est également pratiqué par les blancs) à la culture française hexagonale. Une partie de son sens a été gardé, mais pas la façon de l’utiliser.
Il n’y a pas de problème de “tchipage” de professeurs en Afrique ! On assiste simplement à l’appropriation d’une pratique exogène. La France, qu’elle passe par l’immigration ou non, se nourrit régulièrement, comme le reste du monde, de diverses pratiques culturelles.
Nouvel Obs

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