De la 6e à la 3e, les élèves-poètes du collège Augustin-Malroux de Blaye-les-Mines ont participé du 7 au 22 mars à la 17e édition du Printemps des Poètes, sur le thème «L’insurrection poétique», sous la houlette de Véronique Debray, professeur de français.
Au mois de mai, collégiens et enseignants se sont retrouvés pour présenter les travaux réalisés (poèmes en liaison avec des travaux artistiques comme la photo) qui méritaient bien un deuxième label «Ecole en poésie», après celui de l’an passé, remis par l’office central de la coopération à l’école (OCCE).
L’occasion également d’une belle rencontre entre les jeunes poètes du collège et une délégation de formateurs hollandais, suisses et italiens, qui «utilisent» la poésie dans le milieu médico-social, scolaire, psychiatrique ou thérapeutique.
La faim dans le monde, la colère, la haine et l’agression, la liberté d’expression, les poèmes choisis et écrits par les collégiens expriment la rébellion, l’insurrection, la résistance, l’amitié et la fraternité, la liberté et la tolérance.
Ainsi, Rachel, dont le poème «non» s’insurge contre l’abandon, le racisme, l’intolérance ou le sectarisme, et appelle au vivre ensemble, à l’instruction et au respect mutuel entre les uns et les autres.
Quant à Johanna, élève en troisième D, son poème s’adresse «Aux autres», migrants venus de Syrie, d’Erythrée et d’ailleurs, victimes de passeurs criminels, piégés en Méditerranée, véritable cimetière de l’immigration :
«J’en ai parlé avec mes parents. Ce qui se passe avec les migrants est dramatique et intolérable. Ces gens essayent de fuir la répression, l’oppression, la misère, pour trop souvent mourir en mer».
Le poème de Johanna est un appel au secours et à l’entraide : «Juste un autre chemin pour tous ces clandestins. Juste une main tendue pour un meilleur destin. Qui leur donnerait un espoir, sans beaux discours.Les baratins politiciens me font gerber. Je hurle, je pleure, je ris, je suis perturbée. Mais à quoi bon crier aux oreilles des sourds».
Source
