La com’ de crise crée parfois de gros paradoxes. C’est le cas ce 11 juin au matin avec l’annonce de Manuel Valls de rembourser le voyage de ses deux enfants lors de sa virée à Berlin. Si l’aller-retour en Falcon a coûté entre 12.000 et 15.000 euros, le Premier ministre va ainsi payer de sa poche 2.500 euros pour ses fils. Et pourtant, depuis deux jours, Matignon assure que leur présence… n’a rien coûté.
Mardi 9 juin, lorsque l’information est révélée par BFM, Matignon insiste :
“La présence des enfants dans l’avion n’ajoute strictement rien au coût de l’affrètement [de l’appareil].”
Manuel Valls lui-même, ce 11 juin au matin, quelques secondes avant d’annoncer le remboursement, s’auto-contredit :
“Deux de mes enfants m’ont accompagné. (…) L’avion étant affrété pour ce déplacement, officiel, leur présence à bord n’a donc pas couté un euro supplémentaire au contribuable. Et je veux insister sur ce point.”
“Mais je suis sensible à la réaction des Français, je suis sensible d’autant plus qu’il y a une exigence à l’égard des responsables publics (…). Je me dois d’incarner un comportement parfaitement rigoureux. Il ne peut donc y avoir la moindre place pour le doute. Et donc que les choses soient très claires (…), si c’était à refaire je ne le referais pas. Pour lever toute ambiguïté, j’ai décidé d’assumer la prise en charge du voyage pour mes deux enfants, c’est-à-dire 2.500 euros.” (…)
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