Dans l’Etat de Washington, une femme en première ligne dans le combat pour l’égalité a menti sur sa couleur de peau pendant des années.
Sur les photos de Rachel Dolezal disponibles sur Internet, la jeune femme, cheveux teints, bouclés ou tressés, peut aisément passer pour une membre de la communauté afro-américaine. Mais des photos fournies à la presse par ses parents, Larry et Ruthanne, eux-mêmes d’ascendance tchèque, suédoise et allemande, ne font pas de doute : Rachel Dolezal n’est pas noire (voir le diaporama du Seattle Times). Au journal local Cœur d’Alene Press, qui l’interrogeait après que l’affaire a été révélée, Rachel Dolezal a maintenu être africaine américaine et a lancé : «Ils n’ont qu’à tester mon ADN !»
Selon sa mère, citée par The Spokesman Review, Rachel Dolezal a commencé à «se déguiser» entre 2006 et 2007, après que ses parents ont adopté quatre enfants afro-américains : «C’est très triste que Rachel n’ait pas été juste elle-même. L’efficacité [de son travail] dans les causes de la communauté afro-américaine aurait été beaucoup plus viable, et elle aurait été plus efficace si elle avait juste été honnête avec tout le monde.»
D’après son père, cité par Buzzfeed, «elle a passé les vingt dernières années à s’assimiler dans la communauté africaine américaine, à travers ses nombreux travaux en faveur de la justice sociale, et donc c’est peut-être une partie de la réponse». […] La militante aurait aussi, afin de crédibiliser son personnage, rapporté avoir été victime de plusieurs crimes de haine, lesquels n’ont jamais pu être confirmés par la police. Le plus récent est une affaire de courrier anonyme, pour lequel Rachel Dolezal a porté plainte, sans pouvoir fournir d’enveloppe timbrée et prétendant que le courrier était juste arrivé chez elle sans cachet postal. Kurt Neumaier, un ancien collègue au sein du Human Rights Education Institute, dans l’Idaho, où Rachel Dolezal a travaillé entre 2003 et 2008, a déclaré au Spokesman Review avoir toujours été sceptique sur ces prétendues agressions : «Dans tous ces incidents, elle était le seul témoin d’événements qui, quand on les examine, ne tiennent pas debout.» […] Source