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Le rapport de l’UNICEF est accablant : 3 millions d’enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté en France. Parmi eux, 30.000 sont sans domicile. Loredana, 32 ans, est d’origine roumaine. Arrivée en France il y a un an avec ses deux enfants, elle tente de s’en sortir. Aujourd’hui, elle gagne seulement 150 euros par mois. Une somme totalement insuffisante pour s’occuper de sa famille.

Sans travail, je suis dans l’incapacité de trouver un logement. De toute façon, je ne pourrais pas payer les factures alors à quoi bon. C’est pourquoi mes enfants et moi avons trouvé refuge dans un un hôtel grâce au 115. Je n’ai aucun moyen d’y faire la cuisine.

Pour la nourriture, je me rends toutes les semaines aux Restos du Cœur pour avoir de quoi faire manger mes enfants. Quand je dois faire des courses, je privilégie les aliments les moins chers comme les pommes de terre.

La seule chose qui me rassure dans cette histoire, c’est que j’ai réussi à faire scolariser mes enfants. Dès les premiers jours de mon arrivée, j’ai fait les démarches administratives à la mairie pour qu’ils puissent tous les deux intégrer une école. C’était primordial.

J’ai déjà rencontré à plusieurs reprises une assistante sociale. On parle ensemble de mes projets, de mes problèmes mais j’en ai marre car j’ai l’impression que rien n’avance, que personne ne se préoccupe de notre sort.

Depuis juillet 2014, j’habite au Pré-Saint-Gervais en Seine-Saint Denis. J’ai choisi de venir en France parce que ma mère y habite et y travaille depuis des années. Je voulais que mes enfants aient une bonne éducation, une meilleure vie que là-bas en Roumanie.
Je suis mère de deux enfants, un petit garçon de 7 ans et une adolescente de 13 ans. Je veux ce qu’il y a de mieux pour eux.
En arrivant en France, j’ai tout de suite tenté de trouver un travail. J’ai vite compris que mes origines roumaines seraient difficiles à faire accepter. Du travail, il y en a mais j’ai l’impression de n’avoir aucune chance pour en décrocher un.
Tous les jours, je dépose mes CV à droite à gauche dans l’espoir de trouver un emploi. Les gens n’arrêtent pas de me répondre qu’ils n’ont “absolument rien pour moi”, que “je ne conviens pas au poste”. Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai même suivi des cours de Français mais cela n’a rien donné. C’est désespérant. […] Source

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