L’UE a du mal à réunir un consensus autour de son programme de répartition des migrants — qui prévoit de répartir 24.000 réfugiés entre les autres pays que l’Italie et la Grèce – mais l’Italie espère que le sommet européen du 25 juin permettra d’aller encore plus loin. «Répartir seulement 24.000 personnes, c’est presque de la provocation», a déclaré Matteo Renzi.
«Si l’Europe choisit la solidarité, c’est bien. Si elle ne le fait pas, nous avons un «plan B» tout prêt. Mais qui frapperait surtout l’Europe en premier», a-t-il dit sans plus de précisions. Plus de 57.000 migrants et demandeurs d’asile ont été secourus en mer et accueillis par l’Italie depuis le début de cette année, contre 54.000 à la même époque de l’année 2014, a-t-il souligné. […]
La convention de Dublin «devrait être modifiée», a estimé Matteo Renzi soulignant que le chaos qui règne actuellement en Libye – d’où partent de nombreux bateaux de migrants – relève de «la responsabilité de l’Europe compte tenu de l’intervention (militaire) lancée il y a quatre ans» par l’Otan pour aider les rebelles à renverser Mouammar Kadhafi.
L’Allemagne avait indiqué fin mai rétablir temporairement des contrôles à ses frontières pour assurer la sécurité du G7 des 7 et 8 juin mais cette entorse à la libre circulation n’avait officiellement pas de lien avec l’immigration.
Libération