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Plus de vingt ans après le génocide des Tutsis au Rwanda, l’abbé Martin Kabalira, un prêtre de 61 ans a été interpellé, la semaine dernière à Trappes. Ce sont les gendarmes de l’office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG) qui l’ont surpris, vers 6 h 30, dans son appartement, avec pour mission d’exécuter un mandat d’arrêt international émanant du procureur du pays des mille collines.

La jutice reproche à ce prêtre Hutu, proche du pouvoir et de la famille de l’ancien président rwandais Habyarimana, d’avoir fait tuer entre 25 et 1.000 étudiants d’une université et leurs familles en les désignant aux tueurs armés de machettes. L’abbé, grâce à son statut d’aumônier militaire, aurait laissé faire des atrocités. Certains l’accusent même d’avoir mené des interrogatoires et contrôlé, de par sa position, toutes les informations nécessaires pour débusquer les Tutsis.

Lorsque les Tutsis prennent le pouvoir, le prêtre bénéficie du soutien de ses amis dans l’église pour s’enfuir. Après être passé par plusieurs pays africains, il pose ses valises en France en 1997. Le prêtre fait une demande d’asile politique. Et s’installe à Luchon (Haute-Garonne) où il est accueilli par l’évêché. Depuis, le sexagénaire a refait sa vie dans les Yvelines. Il est actuellement employé comme médiateur social à la mairie de Trappes. […]

Le Parisien

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