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Après les violentes agressions sur un VRP breton et sur deux étudiants à Besançon, l’apparition d’un troisième cas devient troublante.

L’agression sur un VRP breton, retrouvé le week-end dernier dans un terrain vague de la rue Brûlard à Besançon, tout près de la caserne des pompiers, n’a pas fini de susciter des témoignages. Après celui des parents de deux jeunes étudiants brutalisés et détroussés rue Pergaud dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 juin (notre édition de ce mardi), c’est celui des parents d’un trentenaire. Ils viennent nous raconter la terrible mésaventure qu’a subie leur fils le samedi 6 juin, entre 5 et 6 h du matin. (…)

« D’après ce qu’il a pu nous raconter, il rentrait, seul, d’une nuit de fête passée avec ses amis. Alors qu’il se trouvait en haut du quartier Battant et redescendait la rue Richebourg pour rejoindre son hôtel du centre-ville, situé près de la City, il a entendu des pas derrière lui. C’est tout ce dont il se souvient. »

Jeté à terre et roué de coups, le jeune homme perd très vite connaissance. Ses parents dorment encore lorsqu’ils reçoivent l’appel qui les alarme aussitôt. La maman répond et entend un homme lui dire, à l’autre bout du fil, dans un français hésitant : « Votre fils, très mal ». Il lui passe la victime, qui peut à peine parler : « Maman, viens vite, ils m’ont massacré. » Les parents se lèvent aussitôt et partent sans attendre. Trois quarts d’heure plus tard, ils arrivent rue Richebourg.

« Nous ne nous attendions pas du tout à retrouver notre fils aussi gravement blessé », se souvient la maman. « Un homme, celui qui nous avait appelés, se tenait à ses côtés pour le soutenir. Sam avait le visage défiguré, les vêtements déchirés, le corps tuméfié, surtout dans le dos. Nous aurions dû appeler le SAMU, mais nous l’avons conduit nous-mêmes à l’hôpital Minjoz. »

Le verdict du médecin des urgences, qui écoute les propos incohérents de la victime, est sans appel : « Votre fils va mal, il faut l’allonger. » Il est pris en charge immédiatement. Les radios faciales révèlent les fractures des deux pommettes. La gauche est en miettes et l’œil semble endommagé. Il est opéré le 10 juin.

« Son visage a été reconstitué », précisent les parents. « Ils ont a priori pu sauver l’œil. Il s’en est fallu de peu. Ses agresseurs ne lui ont laissé aucune chance. S’il n’y avait pas eu de témoin, peut-être ne serait-il plus en vie. En tout cas, il ne peut pas les décrire car il ne les a pas vus. Il ne se souvient de rien. » La plainte au commissariat a été déposée le lundi 8 juin. Ses détrousseurs lui ont volé de l’argent et sa montre. Ils n’ont pas trouvé sa carte bleue, dissimulée dans son slip. Il avait laissé son portefeuille et ses clés de voiture à l’hôtel. (…)

En attendant, les parents se posent toujours cette question : « Pourquoi personne n’a parlé de l’agression de notre fils ? Nous constatons, de jour en jour, que Besançon devient une ville dangereuse. Est-ce la même bande d’agresseurs que pour les deux autres victimes ? Nous aimerions le savoir. »

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