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Depuis quelques jours, la tension ethnique est montée de plusieurs crans en Bulgarie, pays pourtant connu pour son modèle de cohabitation entre différentes confessions. En cause : une banale altercation ce week-end [13 et 14 juin] entre jeunes dans le quartier mixte d’Orlandovtsi  dans la capitale Sofia, qui a rapidement dégénéré en bataille rangée entre Roms et Bulgares ethniques. Le quartier vit désormais en état de siège.

D’autres localités dans le pays, comme Gurmen (dans l’ouest du pays) ou encore certains quartiers de Plovdiv (dans le sud), sont en proie au même problème de cohabitation entre les habitants des ghettos roms et le reste de la population, rappelle sur sa une le quotidien Trud.

Le 16 juin, après un impressionnant déploiement des forces de l’ordre dans le quartier, un calme précaire régnait à Orlandovtsi. Le “calme avant la tempête”, selon la presse bulgare, passablement inquiète pour la suite des événements. “La tension dans le ghetto rom d’Orlandovsti est en passe de faire tâche d’huile”, écrit en page de garde le quotidien Sega.

Plus de trente personnes ont été arrêtées par la police, parmi lesquelles de nombreux ultras. Les représentants des partis nationalistes ont immédiatement pris le train en marche, certains se joignant aux manifestants. “Nous voyons sous nos yeux le crash du modèle ethnique bulgare qui avait fait de notre pays un havre de paix dans les Balkans”, écrit le quotidien Standart.

Quant aux causes de cette soudaine crise, les commentateurs bulgares sont divisés : alors que certains y voient un “tour de chauffe” en prévision des élections locales de la rentrée, d’autres mettent en cause le laisser-aller du gouvernement qui a laissé se développer ces zones de non-droit peuplées par des exclus que sont devenus les ghettos roms.
(Merci à Boris)

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