Quatre gardes à vue levées pour manque de personnel. C’est ce qui s’est produit au commissariat de Calais ce samedi, rapporte le journal Nord Littoral. Interpellés en flagrant délit puis placés en garde à vue à la suite de dégradations et vols dans un magasin de vélos dans le centre-ville, quatre individus ont finalement été relâchés quelques heures plus tard sur ordre du Parquet. En cause? Le manque de moyens humains pour poursuivre les investigations.
«Dans cette affaire, il y avait plusieurs auteurs, une victime, des témoins et de nombreux actes à rédiger», raconte Ludovic Hochart, délégué régional Unsa Police. «Le commissariat étant pris à la gorge par de nombreuses affaires, il était impossible aux officiers et aux agents de police judiciaire de mener à terme les quatre gardes à vue», nous explique-t-il, tout en précisant que cela n’a pas affecté le bon déroulement de l’enquête. (…)
Joint par Le Figaro, Bruno Noël, délégué régional Nord du syndicat Alliance, dit ne pas être surpris par ces levées de gardes à vue:
«Les collègues de Calais n’en peuvent plus», réagit-il. «Ils sont submergés d’affaires depuis des mois et doivent faire face à une surcharge de travail liée à la présence des migrants».
Pourtant, le ministère de l’Intérieur a pris des mesures et affecté plus de 750 fonctionnaires supplémentaires dans la région: près de 500 l’ont été à la police aux frontières du Pas-de-Calais pour gérer les problèmes de filières au niveau du port de la ville et du Tunnel, et plus de 200 ont été envoyés en renforts mobiles (CRS et gendarmerie) pour sécuriser le littoral et la ville. (…)
Merci à Bobbynette