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Suite aux attentats de janvier, la préfecture d’Alsace vient d’ouvrir le dossier hyper-sensible d’un enseignement sur l’islam dans les écoles publiques. Quelles chances ont les petits alsaciens musulmans de pouvoir suivre un cours confessionnel au même titre que leurs camarades catholiques, protestants et juifs ? Qui a les cartes pour faire aboutir les ambitions du préfet ? Rue89 Strasbourg a mené l’enquête.

Abdelhaq Nabaoui et Eyup Sahin, vice-président et actuel président du CRCM, le 9 janvier à Strasbourg lors du rassemblement de réaction aux attentats terroristes à l’appel des musulmans.

Soutien à la construction de mosquées, cimetière musulman, islamologie à l’université… Les pouvoirs publics alsaciens font preuve de volontarisme sur l’intégration de l’islam. L’étape suivante sera-t-elle l’introduction d’un enseignement musulman dans les écoles publiques de la région ? En mai, l’Observatoire de la laïcité a appelé à rendre optionnel l’enseignement de religion à l’école en Alsace-Moselle, ignorant le souhait des musulmans de profiter de cet outil local. C’est pourtant dans ce sens que la préfecture d’Alsace a choisi d’avancer.

Le 26 mai, le préfet d’Alsace Stéphane Bouillon a chargé une commission spéciale de la question. Quelques jours plus tôt, Jean-Claude Hergott, fonctionnaire en charge des cultes auprès du préfet, dévoilait ses ambitions lors du passage à Strasbourg de l’imam libéral de Bordeaux Tarek Oubrou. Il annonçait l’imminente mise en place d’un « groupe de travail sur l’éveil cultuel [musulman] dans l’école publique » et une probable « première expérimentation à la rentrée, en primaire ou au collège ». Depuis, la préfecture se refuse à tout commentaire. (…) Le préfet a retenu trois chantiers : la place des femmes dans les instances musulmanes, la formation et le statut des imams et aumôniers, et l’enseignement de l’islam à l’école. (…)

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