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Extraits d’une tribune de Nicolas Clément, président du Collectif les morts de la rue intitulée “C’est à nous d’améliorer les conditions misérables des migrants !”

On peut déplorer ces vagues migrantes d’Afrique, mais on n’y est pas complètement étrangers et on mesure bien aujourd’hui que faire fuir un dictateur sans solution de remplacement peut causer encore plus de dégâts que la dictature abattue.

Bien sûr, la France n’a pas vocation à accueillir toute la misère du monde. Mais les Roms installés en France le sont, pour la plupart, depuis des années ; les migrants qui s’installent sous nos métros, viennent de très loin, ont payé très cher pour venir et n’y retourneront pas.

Nous devons les considérer d’abord comme des personnes, pas comme des étrangers. Comme des gens qui sont ici et qui peuvent nous apporter beaucoup par leur courage et leur énergie.

Deux enfants sont morts brûlés à quelques heures d’intervalle. Une petite fille de 5 ans en Ile de France ; un petit garçon de 3 ans et demi près de Lille. Brûlés dans des bidonvilles. Par accident. Tout simplement. On en a parlé. Un peu. Mais déjà, on est passé à autre chose. Par exemple la menace que constitueraient les trois à quatre cents personnes (car ce sont des personnes avant d’être des migrants !) expulsées de leur campement à la Chapelle, dans le nord de Paris. Et très vite, à nouveau, on oublie.

Deux enfants sont morts brûlés à quelques heures d’intervalle. Une petite fille de 5 ans en Ile de France ; un petit garçon de 3 ans et demi près de Lille. Brûlés dans des bidonvilles. Par accident. Tout simplement. On en a parlé. Un peu. Mais déjà, on est passé à autre chose. Par exemple la menace que constitueraient les trois à quatre cents personnes (car ce sont des personnes avant d’être des migrants !) expulsées de leur campement à la Chapelle, dans le nord de Paris. Et très vite, à nouveau, on oublie.

Même s’il ne s’agit « que » d’accidents, nous devrons nous sentir responsables de ces enfants morts. Responsables, voire un peu coupables.

Alors qu’est-ce qui a changé ? Pourquoi paraissons-nous indifférents, voire hostiles ? Les mêmes reproches étaient adressés à l’association ATD Quart Monde en 1954. Mais, comme le faisait alors Joseph Wresinski, fondateur d’ATD, il faudrait au contraire admirer le courage de ces gens : partir de chez soi n’est pas facile ! D’ailleurs malgré des conditions de vie très dures dans leurs pays d’origine, ceux qui partent ne sont qu’une infime minorité. […]

Mais on a changé de lunettes. Nos responsables de tout bord se focalisent sur les progrès électoraux de l’extrême droite et alignent plus ou moins leurs politiques sur ses revendications, croyant que toute la France bascule ainsi dans cette tendance.
L’on oublie alors tous les « voisins » attentifs aux malheurs de ceux qu’ils côtoient, ceux qui sans cesse donnent plus (les dons reçus par les associations d’intérêt général ne cessent de croître et ont encore progressé de +2,4 % en 2014). […]

Source

Merci à Bobbynette

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