Une semaine après son festival «Marrakech du rire», Jamel Debbouze le comédien et réalisateur franco-marocain prend le risque d’abîmer sa cote de popularité auprès des Français. Dans un entretien au journal marocain TelQuel, Debbouze fait l’éloge du roi du Maroc en matière de culture, alors que le film “Much Loved” de Nabil Ayouch a été censuré avant même que son réalisateur ne dépose une demande de visa d’exploitation.
S’il loue volontiers les connaissances culturelles du roi du Maroc Mohamed VI, il n’hésite pas à dénoncer un désintérêt des présidents français pour la culture.
Dans cette vidéo, il parle sans ambages de «l’engouement de Sa Majesté à vouloir aider la jeunesse et la culture dans son ensemble». Et d’expliquer : «Ce n’est pas simplement le dire, c’est connaître (le sujet). Il m’a filé des références musicales.. H-Kayne .. je ne connaissais pas, c’est lui qui me l’a fait découvrir…». Et il poursuit sans rire : «J’ai rencontré plein de chefs d’état français, qui n’en avaient rien à foutre de la culture ! »
Le Franco-marocain, enfant de Trappes dans les Yvelines, compare fièrement l’évolution culturelle du Maroc avec ses voisins du Maghreb. «Je sais ce que c’est qu’un haut responsable qui a envie que ça bouge. La preuve, c’est que ça bouge derrière ! Si on en est là aujourd’hui ( il montre le magazine “TelQuel” qui a fait sa Une titrée Le scandale avec le film “Much Loved” de Nabil Ayouch), c’est que culturellement il se passe quelque chose de fort ici, qui ne se passe pas en Algérie et qui ne se passe pas en Tunisie».