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Il est donc hélas probable que notre territoire finisse tôt ou tard par devenir la cible de tels attentats, dont il faut souligner qu’ils peuvent aussi bien être commis par des hommes que par des femmes.

Je décris dans mon livre l’état de communautarisation avancé de notre société. […]

Dans votre livre, Le sursaut ou le chaos, vous défendez la notion d’ «ennemi intérieur» et vous expliquez que «le pays est en guerre contre une partie de sa jeunesse». N’exagérez-vous pas?

Le constat est extrêmement simple: d’une part, l’État Islamique nous livre une guerre, qu’il revendique ouvertement à longueur de vidéos, sans dissimuler le moins du monde la réalité de son projet. D’autre part, des milliers de jeunes français sont concernés par le djihad ou se radicalisent sans partir, mais avec la même détermination. Les intéressés sont donc des français engagés dans une guerre dont il est ouvertement assumé par ses instigateurs qu’elle est menée notamment contre la France. À la guerre, les adversaires s’appellent des ennemis et lorsque ceux-ci ont la même nationalité que le pays qu’ils attaquent et dans lequel ils vivent on ne peut que constater qu’il s’agit d’ennemis de l’intérieur.

Faut-il vraiment craindre «la guerre civile»?

La guerre civile est un risque réel auquel notre société est exposée si la situation actuelle continue à être observée avec les préjugés, la naïveté et aussi parfois la lâcheté qui ont conduit aux différentes politiques menées en France sur ces questions depuis quarante ans. […]

La seule chance d’éviter un affrontement entre les communautés résidera dans la réappropriation ferme d’un socle commun de valeurs autour desquelles rassembler notre corps social et dans l’abandon d’un multiculturalisme suicidaire qui nous y précipite. […]

Les attentats de janvier ne nous ont-ils pas ouvert les yeux?

J’ai sincèrement cru que ce serait le cas. […] Mais en dépit de quelques prises de paroles fortes, dont celle de Manuel Valls à l’Assemblée le 13 janvier 2015, les discours de convenance ont très vite repris le dessus, bien aidés il est vrai par la très habile utilisation du concept intimidant d’islamophobie par tous ceux qui souhaitent interdire un débat réel sur les conditions d’intégration de l’Islam en France. […]

Les attentats de janvier nous renvoient une réalité qu’il n’est plus possible de nier: une partie de la jeunesse française, musulmane, contribue à la guerre menée notamment contre notre pays par l’État Islamique, au nom d’une idéologie qui est celle de l’Islam radical sunnite. Et si les individus immédiatement dangereux ne sont «que» quelques milliers -ce qui est en soit déjà considérable-, les réseaux sociaux et les retours de terrain des différents services de renseignement montrent que les sympathisant sont significativement plus nombreux.

Constater que notre Président de la République est incapable de nommer les choses et de parler de terrorisme islamiste est navrant, alors qu’il paraît au contraire essentiel de souligner que l’islam est à la base de ces évènements, et que seuls des penseurs d’un islam éclairé sont légitimes pour expliquer la distinction qui existe à leurs yeux entre la religion musulmane, qui est une affaire individuelle de conscience, et une vision idéologique et régulatrice de la vie sociale qu’il est désormais temps de condamner ouvertement. Or seuls les musulmans sont légitimes à opérer cette explication vitale.

À défaut d’une sortie rapide de cette ambiguïté récurrente, il n’est pas certain que notre corps social morcelé par le communautarisme ait la résilience suffisante pour résister à des attaques terroristes dont beaucoup hélas ne s’imaginent pas encore l’ampleur qu’elles pourraient prendre. […]

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