Addendum du 21/06/2015
L’ouverture d’un centre d’hébergement de demandeurs d’asile à Loudun s’inscrit dans la droite ligne de la nouvelle politique migratoire de l’État.
(…) De nombreux autres centres devraient d’ailleurs être créés un peu partout. Où ? Au ministère de l’Intérieur, c’est motus et bouche cousue. Premier opérateur national pour l’hébergement des demandeurs d’asile, la société d’économie mixte Adoma, qui gérera le centre de Loudun, croit cependant savoir qu’il « a ciblé notamment quinze régions prioritaires ». Elle affirme aussi qu’elle ne prévoit pour l’instant aucune autre ouverture de centre dans le Centre-Ouest.
“Une opportunité évoquée dès le 25 juillet 2013 dans les « Propositions d’Adoma dans le cadre de la réforme de l’asile »”
(…) Pourquoi l’État a décidé de créer un centre précisément à Loudun ? Tout simplement parce qu’un partenariat signé avec l’Afpa lui en donnait l’opportunité. Une opportunité d’ailleurs évoquée dès le 25 juillet 2013 dans les « Propositions d’Adoma dans le cadre de la réforme de l’asile », où il était indiqué que des « sites définitivement libérés et remis à la disposition de l’État seraient, après travaux, disponibles dans les départements de la Vienne et de la Nièvre ».
Autrement dit, le projet était déjà dans les tuyaux depuis au moins deux ans. Un comble pour le maire de Loudun qui n’a appris la création du centre que le mois dernier de façon fortuite. « On est allé visiter ce bâtiment il y a un mois, raconte Joël Dazas. On avait le projet d’y déplacer le centre de loisirs. Nous nous sommes porté acquéreurs. Le sous-préfet nous a répondu par la négative dans la mesure où l’État avait ce projet d’y accueillir des demandeurs d’asile. Je suis tombé des nues quand il me l’a dit. »
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Un centre d’accueil de 80 places pour demandeurs d’asile va être créé dans une ancienne résidence de l’Afpa à Loudun. Ouverture prévue en septembre.
A Loudun, la résidence où séjournaient les stagiaires de l’Afpa dans le quartier du Grillemont, inutilisée depuis des années, a failli accueillir la maison relais de l’Union départementale des associations familiales (elle est actuellement en construction à la place de l’ancien Foyer des jeunes travailleurs). Finalement, l’État, propriétaire des lieux, va en faire un centre d’accueil pour demandeurs d’asile !