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Clientélisme et tentatives d’influencer les médias
D’autres câbles traitent des questions régionales (Yémen) et des défis posés par le printemps arabe, qui a affolé Riyad. On apprend par exemple que l’Arabie saoudite a tenté de négocier avec les Frères musulmans d’Égypte la liberté de l’ancien président Hosni Moubarak contre la somme de 10 milliards de dollars.
En outre, on découvre que la diplomatie saoudienne cherche constamment à influencer les médias occidentaux (Canada, Australie, entre autres) et arabes (Égypte, Liban…) en sa faveur, en échange de participations et d’aides financières, voire en achetant des responsables au sein de chaînes récalcitrantes. Une politique destinée à acheter le silence des médias, par “la neutralisation ou la contrainte”. Ou encore en n’hésitant pas à demander à des diffuseurs de retirer des chaînes iraniennes de leurs offres d’abonnements.
Des documents révèlent par ailleurs les sollicitations par certains responsables politiques, notamment au Liban, réclamant des aides financières à Riyad en échange de leur loyauté à ligne politique du royaume. Un clientélisme à haute échelle qui risque de faire couler beaucoup d’encre dans les pays concernés dans les prochains jours.
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Merci à Yann