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Mise à jour 24 juin 2015

Une mosquée ou un poste de police ? Le maire (FN) a choisi la seconde option mais la préfecture pourrait s’y opposer.

C’est une quasi-certitude : lors du conseil municipal de Mantes-la-Ville du 29 juin, le maire (FN) Cyril Nauth devrait annoncer qu’il exerce son droit de préemption sur les locaux de la trésorerie des Merisiers afin d’éviter qu’une mosquée ne s’y installe.

L’édile souhaite contrer le projet en y installant sa police municipale et les archives de la ville. Pourtant, si elle est adoptée en conseil municipal, la délibération a peu de chances d’être acceptée sur un plan légal. « Le contrôle de légalité de la préfecture saisira le tribunal administratif pour faire annuler cette décision, confie une source préfectorale. Juridiquement, le dossier ne tient pas la route et n’est pas justifié. Il peut même être considéré comme un abus de pouvoir.

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19 juin 2015

Le maire FN de Mantes-la-Ville (Yvelines), Cyril Nauth, va préempter un local pour y installer la police municipale à la place du projet controversé de salle de prière porté par une association de musulmans, a-t-il annoncé vendredi à l’AFP.

Le seul maire d’Ile-de-France issu du Front national a présenté son projet aux élus lundi en commission des finances et jeudi en commission de l’urbanisme. Il doit être soumis au vote du conseil municipal du 29 juin.

Le coût s’élèverait à 660.000 euros pour l’achat du local – l’ex-trésorerie municipale dans le quartier des Merisiers – et 100.000 euros de travaux.

Or, l’Association des musulmans de Mantes-Sud (AMMS) a déjà déboursé 600.000 euros pour la future salle de prière, un projet soutenu par l’ex-maire socialiste mais combattu par son successeur depuis les municipales de 2014.

L’AMMS dénonce une tentative “de dernière minute” pour faire capoter le projet. “C’est un abus de pouvoir manifeste”, “une attitude purement raciste et islamophobe”, selon son président Abdelaziz El Jaouhari, qui va saisir la justice administrative.

De son côté, Cyril Nauth se défend de toute mesure idéologique. “Notre projet est sérieux, solide et concret”, inspiré par “l’intérêt général”, soutient-il, “ce qui n’est pas le cas d’un lieu de culte musulman”. Pour lui, il s’agit “de renforcer la police municipale”, une de ses promesses électorales. […]

Parallèlement, le maire a demandé il y a plusieurs mois à la justice l’expulsion de l’association du lieu de culte actuel, dans un pavillon vétuste. Un autre projet de mosquée est par ailleurs piloté par l’association historique locale des musulmans El-Fethe, en conflit avec l’AMMS.

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