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Le pays cède de nouveau à un “burn-out” identitaire selon Le Point qui a demandé à quarante personnalités de nous faire part de leur vision.

“Ah ! ah ! Monsieur est persan ? C’est une chose bien extraordinaire ! Comment peut-on être persan ?” Dans ses Lettres persanes, qui ont inspiré notre titre de une, Montesquieu s’intéressait – déjà – à ce que c’est que d’être français. Trois siècles de psychanalyse collective intermittente plus tard, nous assistons de nouveau à un petit burn-out identitaire.

Que se passe-t-il ? Au Point, nous écrivons souvent que, dans un monde aussi mouvant, où la technologie remet tout en question, où les gens, les informations et l’argent se moquent des frontières, il est prudent de regarder devant. Que le progrès est une chance, l’Europe un atout et la mondialisation une opportunité. On se rappelle que les douves et les herses ne résistent jamais à l’Histoire et qu’il faut avoir une piètre confiance en son pays pour s’en remettre à elles. Clemenceau disait de Deschanel qu’il avait “un bel avenir derrière lui”. Est-ce ainsi qu’il faut parler de la France ?

Pour autant, il monte une crispation dans le pays qu’il est idiot d’ignorer. Entre l’identité “malheureuse” d’Alain Finkielkraut et l’identité “heureuse” d’Alain Juppé, il fallait creuser. Nous avons demandé à 40 philosophes, historiens, artistes, soldats, chefs d’entreprise et autres de nous dessiner un Français moins tourmenté. Ils nous ont rendu des contributions contradictoires, inquiètes ou jubilatoires. Leurs “papiers” d’identité…

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