Des morceaux de miroir brisé sur le trottoir seraient à l’origine de leur conflit…
Brahim, 35 ans, un balayeur, en avait assez de balayer des morceaux de verre. “J’ai même alerté ma hiérarchie”, explique la victime présumée.
Hamida, 36 ans, une prostituée transsexuelle qui arpente la Californie et la Promenade, l’admet: “C’est vrai que je suis narcissique.”
“Moi je suis bipolaire”, avoue Brahim.
Le ton est monté entre deux êtres aux humeurs incompatibles. Un soir, les invectives se sont transformées en coups de machette.
Le balayeur avoue qu’il n’avait pas que son balai en main, ce soir d’été. “J’avais peur. C’est un grand gaillard quand même. J’ai pris une machette.”
“Avec lui, il n’y a pas de dialogue possible. Quand il a quelque chose dans la tête, il ne l’a pas ailleurs”, explique cette immense blonde qui comparaît détenue. Il faut dire que son casier judiciaire est tout aussi spectaculaire.
Il était 1 heure du matin, près de la Promenade. Le balayeur et le transsexuel en sont venus aux mains.
Hamida a-t-elle retourné l’arme du balayeur contre lui? Les violences ont été réciproques. “Il s’est mutilé”, se défend-elle.
“Elle m’a menacé avec un morceau de verre”, insiste l’employé de la Ville. “Il m’a pris mon sac et mes chaussures”, enchérit la prostituée.
Difficile de démêler le vrai du faux à écouter les protagonistes.
Le tribunal, après en avoir délibéré, a relaxé Hamida. Qui était dans le box des prévenus.
Et Brahim, qui était libre à la barre, a été condamné à 6 mois avec sursis.
Hamida a reçu un euro symbolique de dommages et intérêts.