La colère monte à Sanvignes. La colère des riverains de la piscine, excédés par le bruit qui vient de l’occupation illégale de l’infrastructure municipale. Certains d’entre eux ont même commencé à faire circuler une pétition pour l’envoyer au Préfet.
« Tous les débuts d’été, depuis trente ans, ça existe, confirme ce « vieux » Sanvignard. Mais ça a longtemps été « gentil », des bains de minuit ou juste en soirée. Mais c’est de pire depuis deux ou trois ans. » Sa voisine, tout aussi ancienne dans le quartier acquiesce : « ça a débuté avec les premières chaleurs. Maintenant, c’est tous les jours, à partir de l’après-midi, jusqu’à tard dans la nuit. » Alors que la piscine est encore fermée au public puisqu’elle n’ouvre tous les ans qu’avec le début des vacances scolaires d’été.
Ce mercredi soir, comme on peut le constater sur les photos prises entre 19 h 30 et 20 h 30, une quinzaine de personnes faisaient comme si de rien n’était. « Et encore, là ils ne sont pas nombreux, beaucoup sont partis. Samedi et dimanche et même ce mercredi après-midi, ils étaient plus de trente » précise cet autre Sanvignard. Des entrées illégales, visiblement après avoir cisaillé une partie du grillage puisque la mairie, injoignable ce mercredi soir, avait installé du fil de fer barbelé pour éviter l’accès… « Une fois, le maire a voulu aller discuter : les jeunes se sont mis à scander « à poil le maire, à poil le maire ».
Mais la colère gronde aussi chez les riverains envers la… police. « On les appelle, ils disent qu’ils ne peuvent rien faire, qu’ils ne sont pas assez nombreux. C’est tout juste si on ne les dérange pas à les appeler… La piscine de Sanvignes devient une zone de non-droit » insiste ce voisin. Son copain va même plus loin : « On nous demande d’adhérer aux voisins vigilants. J’allais le faire mais là, ça me dégoûte et je ne le ferai pas… »