Le parti « devra rétablir M. Jean-Marie Le Pen dans tous les droits attachés à sa qualité d’adhérent et, le cas échéant, à celle de président d’honneur ». Le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre (Hauts-de-Seine) a annulé, jeudi 2 juillet, pour une question de forme, la suspension de Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national (FN), par le bureau exécutif du parti d’extrême droite le 4 mai.
A la direction du FN, on s’efforce de minimiser la décision du TGI. « La suspension était provisoire jusqu’aux résultats de l’assemblée générale extraordinaire. Ce résultat sera rendu public dans huit jours, donc cela ne change rien à la procédure », assure Marine Le Pen au Monde. « Qu’il retrouve sa présidence d’honneur et sa qualité d’adhérent n’a pas beaucoup d’incidences », juge Nicolas Bay, secrétaire général du parti. « Concrètement, ça ne change rien. Il va redevenir membre de la direction du Front pendant une semaine, mais il n’y aura pas de réunion pendant une semaine », note un dirigeant.