Certains n’y vont pas par quatre chemins. “On n’arrête pas de faire la police alors que ce n’est pas notre travail. Mais comme la police, municipale comme nationale, n’est pas toujours là, on va créer une milice et faire nous-même le travail”, lâchent, excédés, certains commerçants de la place de la Comédie.
Qu’ils soient sédentaires, comme les brasseurs et restaurateurs, ou non sédentaires, comme ceux du marché, ils affichent leur ras-le-bol de l’agressivité de quelques sans domicile fixe accompagnés de chiens mais plus encore envers certaines personnes de la communauté rom. […]
Un jour, ça va mal finir.” Un peu plus loin, sur la place, le commentaire est le même. “Certains jeunes n’hésitent pas à voler le pourboire ou l’addition laissée sur la table par le client quand il n’a pas le temps d’attendre que le serveur vienne encaisser. Et quand on leur demande de partir, ils nous menacent”, racontent les gérants de la Grande Brasserie. […]
« Des jeunes gens entrent dans les boutiques pour faire signer des pétitions et, en cas de refus, se montrent agressifs » […]
“Il semble flotter un sentiment d’impunité”, ajoutent-ils. […] “Ils sont parfois arrivés à un point où la place entière leur appartient, ce sont des conquérants.” […]
“Combien de fois on les voit arnaquer de simples gens qui leur donnent une pièce en ouvrant leur portefeuille ? Ils ne se gênent pas, ils piquent directement dedans. J’ai alerté la mairie et la police nationale de ce qui se passe. Ils le savent bien. Mais s’ils ne font rien, l’idée d’une milice pour mettre de l’ordre peut devenir envisageable”, menace-t-il.” […]
Interrogé par Midi Libre, Philippe Saurel, maire de Montpellier, reste inflexible sur l’éventuelle création de milice. “Nous sommes dans un pays de droit. Je condamne formellement”, répond-il. À la mairie, le problème de la mendicité agressive est connu. Le comble : les plaintes de ces touristes qui se font dépouiller au sein même de l’office de tourisme, la vitrine de Montpellier.
Merci à Bobbynette