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Dans un entretien accordé à Die Welt, le dirigeant suisse assure que Nicolas Sarkozy et d’autres dirigeants européens ont tenté d’influencer leurs représentants pour les votes des Mondiaux de football 2018 et 2022.

Sepp Blatter est sorti de son silence dimanche en accordant au journal allemand Die Welt une longue interview. Président démissionnaire de la Fifa au début du mois de juin, le dirigeant suisse n’entend visiblement pas endosser seul les responsabilités des scandales qui ont éclaté autour des attributions des Mondiaux de football 2018 en Russie et 2022 au Qatar.

(…) En fin d’entretien, Blatter fait ainsi référence à certaines pressions qu’auraient exercé des dirigeants européens afin de pousser leurs représentants à la Fifa à opter pour un vote plutôt qu’un autre. Parmi eux, se retrouve cité Nicolas Sarkozy. «Il y a eu deux interventions d’ordre politique avant que la décision ne soit prise en faveur de la Russie et du Qatar. Celle de Nicolas Sarkozy, l’ancien président de la France, et celle de Christian Wulff, l’ex-président fédéral allemand. Ils ont chacun essayé d’influencer leurs représentants à la Fifa. C’est pourquoi, aujourd’hui, nous allons avoir une Coupe du monde au Qatar. Ils ont œuvré pour que cela se fasse et ils doivent en endosser la responsabilité», a affirmé Sepp Blatter.
Mis en cause, Nicolas Sarkozy devrait répondre rapidement à l’ancien patron du football mondial. D’autant que l’ex-Président de la République, fervent supporteur du Paris SG, est un proche de la famille royale du Qatar mais aussi du président du club de la capitale, Nasser Al-Khelaïfi.
Sans le nommer une seule fois, Sepp Blatter s’en prend habilement à Michel Platini, président de l’UEFA et actuellement en pleine réflexion pour se présenter aux prochaines éléctions à la Fifa. Ancien proche collaborateur du Suisse, Platini s’affirme aujourd’hui comme son rival n°1. Lorsque les scandales de la Fifa ont éclaté, celui qui ne s’est jamais caché d’avoir accordé son vote au Qatar pour la Coupe du monde 2022, avait éxigé la démission du président âgé de 79 ans.

(…) Le Figaro

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