Ce 6 juillet sur Twitter, le compte de la Licra (la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a répondu à un dénommé Amine en utilisant un langage “petit nègre”.Dom Bochel Guégan s’en étonne dans le Nouvel Obs.
Le métier de community-manager présuppose deux qualités intrinsèques propres à la personne qui prétend l’exercer. La patience dans un premier temps. Une patience infinie, inépuisable. Ensuite, un calme olympien. Un peu comme pour les modérateurs. Savoir répondre à la communauté qu’on anime, en restant toujours aimable, positif, ne jamais s’énerver, ne pas insulter son interlocuteur et garder en tête qu’on représente les valeurs de l’organisme qui confie ainsi sa “parole” au clavier de son community-manager.
Ce week-end, le CM de la Licra (ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a visiblement pris chaud, et s’est mis à répondre à l’un de ses interlocuteurs en langage “petit nègre”. Autrement dit, cette langue des colons qui consiste à n’utiliser qu’un pronom et un infinitif à l’intention des peuples indigènes. Langage dont la connotation raciste (le comble pour la Licra) n’est plus à démontrer, marque d’un profond mépris à l’encontre du destinataire du message.
Le “toi comprendre” était si grotesque, si stigmatisant à l’égard des gens et des valeurs que prétend défendre la Licra, que ce tweet a suscité évidemment de nombreuses réactions.
Et pour toute réponse, le CM de la @ _LICRA_ qu’a-t-il fait ? Il m’a répondu en ayant recours au même langage. Normal. […]
Merci à Clementin-e-s Hautain-e-s