En l’examinant, le médecin découvre une blessure sur la fesse et une autre sur le bras, causées la veille par une fourchette chauffée, une morsure sur l’épaule et plusieurs ecchymoses.
Lors de l’enquête, la victime désignait Adil El Ouazyzy, 29 ans et Béryl Augustin, 27 ans, comme les responsables. D’abord silencieuse, la victime avait fini par dévoiler les prétendues raisons de ce geste. “Ils ont voulu m’endurcir car je n’étais pas un bon musulman. Je me faisais trop marcher dessus.” Il fallait l’endurcir par la souffrance. Récemment converti à l’islam, Florent prétendait prier régulièrement avec les deux hommes. L’homme est fragile psychologiquement. Mais n’aurait jamais eu un tel comportement en détention. Alors que les prévenus martèlent leur innocence, les perquisitions accentuent les soupçons : “Il a été retrouvé deux fourchettes dans la cellule d’Adil El Ouazyzy et aucune dans celle de Béryl Augustin.” Dans un contexte de radicalisation en prison, rappelle-t-il, le procureur se montre intransigeant. Les avocats des prévenus, Mes Quesneau et Neiller, invoquent l’absence de preuve matérielle. “Il ne s’agit aucunement d’une conversion forcée à la fourchette !”
Merci à Lilib