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L’inquiétude monte au commissariat d’Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine. Deux policiers ont contracté la tuberculose à quelques mois d’intervalle. Une contamination qui, à l’évidence, embarrasse la hiérarchie policière, qui jusqu’ici s’est efforcée de rester discrète sur le sujet. L’histoire pourrait s’arrêter là, sauf que l’état sanitaire du commissariat est pointé du doigt.

Le 26 mars dernier, une fonctionnaire de police d’une trentaine d’années est soudainement prise de violentes quintes de toux et se met à cracher du sang. Les membres de son unité décident de l’emmener d’urgence à l’hôpital franco-britannique de Levallois-Perret. Les médecins sont formels : la jeune femme est porteuse du bacille de Koch, le germe responsable de la tuberculose.

Ayant été en contact direct avec elle, les policiers demandent à recevoir rapidement un traitement préventif. L’hôpital refuse et indique aux policiers que leur « collègue n’est pas contagieuse ». […]

Par souci de discrétion et par peur de susciter la panique, la hiérarchie du commissariat et le médecin-chef – l’équivalent de la médecine du travail pour la police – déconseillent aux membres de l’unité de répandre l’information dans les rangs du commissariat. « Ordre était donné de ne pas en parler  » […]

Le jeudi 2 juillet, le deuxième cas de tuberculose est confirmé sur une femme âgée de 34 ans, membre de l’unité. « Une analyse médicale est en cours pour savoir si l’agent pathogène provient de sa collègue », fait savoir Emmanuel Cravello, délégué syndical d’Alliance des Hauts-de-Seine. Jean-Paul Pecquet, citant les médecins, précise : “la collègue a développé une infection tuberculeuse latente qui nécessite un traitement préventif”. Deux autres cas sont aussi en cours d’analyse.

L’état d’insalubrité du commissariat d’Asnières inquiète d’autant plus les fonctionnaires de police : « On joue avec notre santé », s’emporte un gardien de la paix. Plusieurs dénoncent l’hygiène « catastrophique ». « Il n’y a même pas de savon pour se laver les mains ni de gel hydroalcoolique pour se désinfecter », raconte un agent. En outre, les véhicules de l’unité des deux contaminées n’ont pas été lavés depuis le 26 mars. […]

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Merci à Mielrubis

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