Alors que le Grèce est dans une crise économique et politique sans précèdent, les musulmans de Grèce appellent le gouvernement à doter Athènes d’une mosquée et d’un carré musulman…
Alors que les Grecs scrutent fébrilement l’horizon pour y déceler les signes d’une nouvelle aurore économique, la minorité musulmane désespère de voir une éclaircie poindre dans un ciel assombri par la gravité de la crise, par l’inertie des autorités et le veto de l’Eglise orthodoxe opposés à ses requêtes pressantes, et par les nazillons du groupuscule « l’Aube Dorée » qui lui promettent des lendemains qui déchantent.
Résolus à ce qu’Athènes, berceau de la démocratie, conserve sa singularité en étant l’une des rares capitales européennes sans mosquée digne de ce nom dans son paysage urbain,
En dépit de ce contexte des plus défavorables, hostiles et anxiogènes, les représentants musulmans de Grèce sont à nouveau montés au créneau pour exhorter le gouvernement fraîchement constitué d’Alexis Tsipras à exaucer leurs vœux les plus chers : sortir des tiroirs où ils ont été relégués et enfin matérialiser les différents projets de construction de lieux de culte, permanents et salubres, restés trop longtemps en souffrance, ainsi que la création d’un cimetière musulman dont l’absence se fait cruellement ressentir. […]
Avec la fin de la domination ottomane au début du 19ème siècle, Athènes n’a plus jamais été ornée de minarets et les portes de sa mosquée se sont à jamais refermées.