Trois abris à poubelles ont été incendiés durant la nuit de vendredi à samedi et les pompiers ont été insultés.
Châteauroux. Jets de pierres, insultes… Lorsqu’ils interviennent dans le quartier Saint-Jean, les pompiers sont pris pour cible. Un ras-le-bol est ressenti.
Incendies à répétition, caillassage, insultes… Un certain « ras-le-bol » se fait ressentir chez les pompiers qui sont trop de fois pris pour cible, lorsqu’ils se déplacent dans le quartier Saint-Jean, à Châteauroux. « Lorsqu’une alerte est lancée, expliquent-ils, il nous faut une escorte de la police pour intervenir. »
Et malgré cet encadrement, des échauffourées se produisent trop régulièrement. Cela a été une nouvelle fois le cas, dans la nuit de vendredi à samedi, lorsque quatre incendies ont successivement éclaté, entre minuit et 3 h 30, dans des locaux à poubelles aux pieds des immeubles. « Nous avons été insultés, disent les soldats du feu. Puis, nous avons été caillassés », tout en faisant en sorte d’intervenir efficacement sur des incendies pouvant très rapidement se propager.
Quelques jours auparavant, c’était aux abords de la piscine d’Ardentes, que les véhicules des pompiers subissaient des dommages. Pour l’ensemble de ces faits, « nous avons déposé une plainte ».
Une exaspération qui se fait également ressentir chez les habitants paisibles – la très grande majorité – du quartier. « Quelques jeunes qui ont entre 10 ans et 17 ans, font régner une véritable terreur dans les halls de nos immeubles », s’insurge une habitante de Saint-Jean. Un climat d’irrespect qui se traduit aussi par « des détonations permanentes de gros pétards, des bruits de motos et quads qui labourent les quelques pelouses qui nous restent ». A deux barres de là, Jeanine qui vit dans le quartier depuis quarante-trois ans, confie « qu’elle ne peut même plus sortir le soir, prendre un peu la fraîcheur. Et nous ne devons surtout pas nous plaindre, sinon on se fait rapidement insulter », regrette-t-elle.