Un témoignage poignant de parents brestois dont les enfants ont été victimes d’une agression en pleine rue a suffi à délier les langues sur les réseaux sociaux, ce week-end. Une pétition, interpellant directement la municipalité sur les questions d’insécurité qui animent « de plus en plus » la ville, a reçu plus de 1.000 signatures.
« Samedi 4 juillet. Il est 18 h 30 quand ma belle-fille, 16 ans, rentre du parc, place Guérin, duquel elle revient avec son petit frère âgé de 3 ans et demi. Au croisement des rues Duret et Bugeaud (quartier de Saint-Martin, ndlr), elle se fait siffler par deux gamins en scooter. Elle n’y prête pas attention. “Tu pourrais répondre quand on te parle”, lui dit-on. Elle réplique : “Je n’ai rien entendu, et je dois m’occuper de mon petit frère”. Après l’avoir copieusement insultée, le passager se dirige vers elle, lui tord le bras, lui décoche un violent coup de pied au ventre, lui saisit les cheveux et lui racle le visage contre un mur en crépi, sous le regard de son petit frère ».
Les propos rapportés par ces deux parents brestois, agrémentés d’une photo glaçante de la jeune fille récemment agressée, ont chamboulé les réseaux sociaux, dès samedi après-midi. Cet épisode de violence « gratuite », qui a secoué les esprits, aurait fait environ 300.000 vues et porté jusqu’à près de 20.000 partages sur Facebook. Le relais s’est également fait sur Twitter et via différents blogs. […]
Ce soutien, principalement brestois, s’est traduit notamment par « de nombreux témoignages ». « J’ai reçu des centaines de messages de personnes me relatant leurs propres mésaventures ou celles de leur proches, raconte la mère de famille. Récentes, pour la plupart. Preuve que ça n’arrive pas qu’aux autres. Nous sommes de plus en plus nombreux à constater le nombre d’agressions croissant à Brest. Nous sommes inquiets ».
Brest Métropole et la mairie ont été contactés hier, mais n’ont pu être joints. Quant aux services de police, ils ont déclaré « ne pas être en mesure de communiquer d’éléments statistiques portant sur les violences volontaires commises à Brest durant l’année 2014 ».
Jeune fille agressée à Brest par racailles pcq’elle n’a pas répondu quand ils l’ont sifflée. https://t.co/C4k3t5sUGQ pic.twitter.com/2lJI08Bsvv
— Kelly Betesh (@K_Betesh) July 13, 2015
Merci à Dieub29150